mardi 26 avril 2016

Que c'est triste Venise



Au-delà de l'eau grise des canaux de Venise,
non loin du Rialto, sur ton Vaporetto,
ton éminence grise, la même qui t'a conquise,
t'emporte au fil des mots sur l'île de Murano.



Prend son coeur à deux mains et mon âme de l'autre,
comme aurait pu l'écrire mon Ponson du Terrail,
Et quand le lendemain vous dînerez d'épeautre,
je masquerai mon ire au ponton du sérail.



Quand le soleil couchant se meurt dans la lagune,
à jamais éclipsant tous nos reflets de lune,
il faut savoir se taire, se taire et accepter
qu'une autre ait pu te plaire, et mon amour voler.



Va, je ne te hais point, car tel est ton destin,
beau papillon de nuit qui dès le jour s'enfuit,
Va, je serre les poings, ruminant mon chagrin,
les barcarolles depuis, sont d'un mortel ennui.



© Les Contes Oniriques, 2016
Droits réservés

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