mardi 26 avril 2016

Passé plaisant à venir

Souvenirs de futurs antérieurs de mon passé décomposé, à l'aune de nos rêves éveillés, à présent révélés.

Hier, je rêverai de toi puisque je ne dormirai pas.

 Oh, rassure-toi, pas trop fort, ça laisse des traces, parfois indélébiles, parfois justes débiles, parfois identiques à celles qu'on retrouve en salle d'autopsie après une phlébotomie réussie, quand on a connu l'amour à mort, l'amour, amor, mi amor.


 Non, juste rêver de toi, comme les nuits où tu m'avais fait connaître mes premiers émois.
Mais si, souviens-toi, quand je t'imaginais dans la chambre de mon adolescence d'adolescente, d'ado naissante, caressant les courbes de ton corps sur le papier tactile de mes écrans glacés nocturnes, déjà coupable de mes rêves interdits. Contre nature. Mais qui peut vraiment aller contre sa nature ?




Demain, j'avais rêvé de toi des centaines de fois déjà, et je dessinais tes formes en songe, mon doux mensonge, comme si tu pouvais prendre vie entre mes doigts. Je t'avais imaginée et imagée encore et encore, multiformes, femme multiple aux formes multiples, mais toujours au faîte de sa féminitude.


 Nue, je te portais aux nues, bardée de dessous chics, tu étais mon porno-chic, campée sur tes cuissardes, j'étais à ta botte...de l'amour, de l'art, ou du cochon, comme dit la chanson.


Demain, j'avais su dès le début que nous regretterons un jour toutes ces années perdues, car comme le dit Eminescu, la vie est un bien perdu pour celui qui ne l'a pas vécue comme il aurait voulu. Vouloir, c'est choisir, et choisir, c'est renoncer. J'ai choisi de ne pas renoncer, pour que mes rêves deviennent un jour réalité.

Discordance des temps ? Je sais...embrasse-moi, on s'en fout, tu es là, demain était un autre jour et hier ne sera plus.


Et aujourd'hui je n'ai plus d'amie imaginaire, puisque je t'ai, toi.
Et cette nuit je ne dormirai pas puisque je rêverai encore de toi, avec toi...

© Les Contes Oniriques, 2016
Droits réservés

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