vendredi 9 février 2018

Aurore astrale


Croiser aux frontières de son disque d'accrétion, les yeux rivés sur la ligne bleue de l'horizon de ses événements, partir en quête de sa singularité sans aucune gravité, E=mC², mon amour, tourner en orbite autour de sa naine blanche, faire la navette entre ses deux géantes gazeuses, puis prendre la tangente vers son système planétaire, au coeur de son étoile, à mesure que sa pression augmente, glissant imperceptiblement vers le centre de la future super nova qu'elle se met à initier de ses palpitations, jusqu'au moment où elle explose en myriades de fragments, fragments d'elle, fragments d'ailes dont les lambeaux s'accrochent à mes pôles d'attractions et s'illuminent en autant d'aurores boréales, mon hyperboréenne, solitaire au milieu de son Astragale, me faisant toucher du doigt le divin, parole d'athée, quand je la vois s'abandonner face à l'immensité de son plaisir, qui recule chaque jour un peu plus les limites de l'Univers connu...ma multivers, mon inconnue...alors je plonge en elle, encore et encore.

Danse nuptiale à zéro G, parade spatiale sans gravité, garde moi de ton apogée mais guide-moi vers ton périgée, pour qu'enfin je m'arrime à ton point G.
Hors de ton dôme vernaculaire, aux dimensions interstellaires, cosmogonies atrabilaires, prise dans tes rets tentaculaires, aimons-nous en extravéhiculaire, la tête dans les étoiles et nos sexes en apesanteur.
Enfile ton scaphandre, on sort ! 




© Gayane Ballet (Aram Khatchaturian)
© Les Contes Oniriques, 2018
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